Contexte et position du Qatar sur le cessez-le-feu à Gaza
Le Premier ministre du Qatar, l’un des médiateurs du conflit entre Israël et le Hamas, a déclaré mercredi à New York qu’il s’attendait à ce que le cessez-le-feu dans la bande de Gaza soit respecté, tout en signalant une violation ayant conduit à des frappes israéliennes.
Lors d’un forum organisé par le Council on Foreign Relations, Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani a ajouté que les principales parties—les deux camps—reconnaissent l’importance du cessez-le-feu et de l’accord soutenu par les États-Unis, et qu’elles doivent s’y conformer.
Israël et le retour potentiel au calme après des frappes nocturnes
Parallèlement, Israël a annoncé la reprise du cessez-le-feu dans la bande de Gaza après une série de frappes menées mardi soir et durant la nuit, qui, selon des sources palestiniennes, ont fait de nombreuses victimes en représailles à la mort d’un soldat. Ces actions témoignent de la fragilité du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre.
La Défense civile de Gaza a indiqué que les frappes aériennes lancées mardi soir et pendant la nuit avaient causé 104 morts, dont 46 enfants, les plus lourdes pertes enregistrées depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Cette série d’attaques a ravivé les inquiétudes parmi les habitants quant à une possible reprise des combats.
Réactions internationales et appels au respect du cessez-le-feu
L’Union européenne a exhorté toutes les parties à Gaza à respecter le cessez-le-feu, tandis que Teresa Ribera, vice‑présidente de la Commission européenne, a dénoncé les nouvelles frappes ayant fait plus de 100 morts. La commissaire à la Concurrence a également évoqué l’urgence d’une issue pacifique et a répété l’appel à la retenue. Anouar El Anouni, porte-parole du service diplomatique de l’UE, a insisté sur l’absence de solution militaire et sur la nécessité de mettre fin au cycle de violences.
Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, au moins 101 personnes ont été transportées vers les hôpitaux après les frappes, dont 35 enfants; ces chiffres ont été corroborés par plusieurs hôpitaux du territoire.
Éléments militaires et bilan des victimes
L’armée israélienne a déclaré qu’elle avait cessé les bombardements après une série de frappes visant des dizaines de cibles et a affirmé que le Hamas avait violé le cessez-le-feu. Dans ce cadre, l’armée a aussi mentionné avoir visé environ 30 chefs de mouvements armés opérant sur le sol palestinien.
Du côté américain, le président a déclaré que le cessez-le-feu à Gaza “tenait” malgré les attaques meurtrières imputées à Israël en réponse à des actions contre ses soldats; il a aussi soutenu que les autorités israéliennes avaient le droit de répondre.
Sur le terrain, la Défense civile a indiqué qu’au moins 50 personnes avaient été tuées dans les frappes nocturnes, dont 22 enfants, et que des dizaines d’autres avaient été blessées. Des opérations de récupération des corps se poursuivaient, tandis que des informations faisaient état d’un échange de dépouilles et de séquences de remise liées au mécanisme d’échange des otages.
Otages et restitutions : évolutions et déclarations
Le Hamas a annoncé différer la remise d’une dépouille initialement prévue, invoquant des violations de l’occupation et précisant que la dépouille retrouvée récemment dans l’un des tunnels du sud de Gaza appartenait à l’un des otages retenus, et qu’elle pourrait être remise ultérieurement. Par ailleurs, le ministère de la Défense israélien a indiqué que les restes des otages restituaient la part d’un otage identifié comme Ofir Tzarfati, enlevé lors du festival Nova, et que certains restes avaient été transférés à la Croix-Rouge en vue d’échanges futurs.
Dans ce cadre, le bureau du Premier ministre israélien a annoncé que les restes humains remis la veille par le Hamas étaient ceux d’un otage et que des restes avaient été ramenés lors d’opérations antérieures, renforçant les Complexités des échanges prévus par l’accord négocié sous égide internationale. Le Hamas avait, de son côté, indiqué avoir libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants et s’était engagé à restituer les dépouilles des captifs encore retenus, tout en avançant des explications sur les difficultés rencontrées pour localiser certaines dépouilles dans le territoire ravagé par les combats.
Épisodes en Cisjordanie et au Liban, et contexte régional
En Cisjordanie occupée, l’armée israélienne a annoncé avoir tué trois Palestiniens lors d’un raid dans le village de Kfar Qud. Le territoire a connu une augmentation des violences depuis le déclenchement du conflit, et les opérations menées par les forces israéliennes ont déplacé des milliers de personnes et démoli des bâtiments, tout en ouvrant de nouvelles voies d’accès dans les zones densément peuplées.
Au Liban, des tirs près de positions de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) ont été dénoncés par l’ONU et la France, qui ont condamné ces tirs visant des Casques bleus à Kfar Kila après l’intervention d’un drone. Des civils et des soldats libanais ont été et continuent d’être touchés par les bombardements, alors que l’aviation israélienne intensifie ses frappes dans la région malgré la fin officielle des hostilités avec certains protagonistes.
Par ailleurs, les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont indiqué que la remise d’une dépouille serait réévaluée et que des restes récemment trouvés dans un tunnel du sud de Gaza seraient remis à Israël dans le cadre des échanges prévus. Le texte évoquait aussi des risques d’escalade qui compliqueraient les efforts de récupération et de restitution des corps.
Au total, les efforts humanitaires et les échanges d’otages et dépouilles se poursuivent dans un contexte régional marqué par une instabilité persistante et des appels répétés à la retenue et à la protection des civils, alors que les acteurs internationaux multiplient les appels au respect du cessez-le-feu et à une voie diplomatique vers la paix.