Contexte et annonce de la rencontre citoyenne
Le Jura entame une phase déterminante de ses élections cantonales. Martial Courtet, candidat indépendant après son exclusion du Centre suite à un audit sur son management, bénéficie d’un soutien populaire confirmé dès le premier tour.
Une affiche diffusée depuis mercredi soir confirme la présence attendue de Pierre Maudet, conseiller d’État genevois, en duplex depuis Genève. Il est présenté comme un témoin de retour d’expérience dans un gouvernement qui, malgré des vents contraires, agit selon une logique collégiale.
Maudet a connu une rupture avec ses collègues, a été condamné pénalement pour acceptation d’un avantage et a été écarté par le PLR avant de lancer son propre parti et de se faire réélire.
Réactions et positions des protagonistes
Joint par la RTS, Martial Courtet confirme être à l’origine de cette démarche. Le candidat se présentant désormais comme indépendant nie tout soutien direct de Pierre Maudet à sa réélection, indiquant qu’il s’agit d’un contexte et du témoignage d’une personne ayant vécu une situation similaire.
Les adversaires de Courtet dénoncent cette intervention et expriment leur volonté de ne plus collaborer avec lui. Courtet affirme néanmoins qu’une collaboration future dans le gouvernement jurassien pourrait être envisageable après les élections. Selon Maudet, les compteurs seraient remis à zéro après le scrutin.
Le service de communication de Pierre Maudet n’a pas répondu à nos questions concernant les motivations du magistrat.
Réaction officielle et contexte politique
La vice-présidente du gouvernement jurassien, Nathalie Barthoulot, a regretté l’immixtion d’un collègue d’un autre canton dans une campagne déjà complexe avec un candidat largement contesté.
Elle confirme avoir eu jeudi matin un entretien à ce sujet avec Pierre Maudet, sans pour autant réussir à le dissuader de participer à la phase finale de la campagne jurassienne.
Rédaction: Ludovic Rocchi, avec la collaboration de Gaël Klein