Offensive terrestre majeure de l’armée israélienne vers le cœur de Gaza-Ville

Monde

Avancée de l’armée israélienne au centre de Gaza dans le cadre d’une opération terrestre

Les forces israéliennes poursuivent leur progression dans la ville de Gaza, la plus peuplée du territoire palestinien, où elles ont étendu leurs opérations terrestres dans ce bastion du Hamas, selon un responsable militaire. « La phase principale de l’offensive a été déclenchée durant la nuit », a-t-il précisé, estimant à entre 2 000 et 3 000 le nombre de combattants du Hamas toujours actifs dans la zone que l’armée cherche à contrôler.

Auparavant, Gaza a été fortement bombardée. Plusieurs témoins ont rapporté des attaques soutenues, notamment la destruction d’un immeuble de 16 étages à l’ouest de la ville. Un habitant local a décrit des bombardements massifs et incessants, évoquant des maisons entièrement rasées dans certains quartiers résidentiels ainsi que de nombreuses victimes sous les débris. Il a également indiqué entendre les cris des personnes blessées.

Situation humanitaire et évacuation des civils

Dans une interview citée par l’émission Forum, Jean-Guy Vataux, responsable à Médecins sans Frontières, a confirmé une intensification notable des bombardements à travers toute la ville de Gaza. Il a cependant précisé que les forces terrestres israéliennes ne seraient pas encore visibles en train de se rapprocher du centre-ville.

Concernant l’évacuation des populations civiles, l’expert indique que si celle-ci pourrait rester envisageable pour certains, elle reste difficile pour la majorité des habitants, en raison de l’insuffisance de moyens financiers ou logistiques. Selon lui, plusieurs centaines de milliers de Gazaouis ont déjà fui vers le sud, mais la majorité de la population de Gaza-Ville demeure dans le nord, notamment les familles vulnérables, les malades ou les personnes démunies, qui peinent à se déplacer faute de ressources ou d’hébergement.

Des pertes humaines importantes et une réponse militaire déterminée

Les autorités de Gaza ont confirmé que les bombardements intensifs ont provoqué un lourd bilan, avec un nombre croissant de morts et de blessés. Le porte-parole de la Défense civile a évoqué un « massacre important » dans la ville, sans fournir de chiffres précis. De leur côté, le Hamas estime que plus de 350 000 personnes ont quitté leurs domiciles, et environ 1 600 immeubles ont été détruits depuis le début de l’opération israélienne lancée le 10 août.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé la fermeté de son pays dans la poursuite de cette offensive. Sur la plateforme X (ex-Twitter), il a déclaré que « Gaza brûle » et que Tsahal s’emploie à détruire les infrastructures terroristes, tout en soulignant la bravoure des soldats israéliens. Il a ajouté que cette opération visait à préparer la libération des otages et à affaiblir le Hamas, affirmant que « nous ne reculerons pas tant que la mission ne sera pas accomplie ».

Appel à la négociation et contexte international

Par ailleurs, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a lancé un avertissement au Hamas, lui accordant « quelques jours » pour accepter un cessez-le-feu. Lors d’une visite à Jérusalem, il a exprimé l’engagement des États-Unis en faveur d’un soutien inébranlable à Israël tout en soulignant l’urgence de parvenir à une issue négociée. Il a également insisté sur l’importance d’un règlement où le Hamas accepterait la démilitarisation, qualifiant le groupe armé de « groupe de sauvages » dans ses déclarations.

Enfin, en dépit de la violence, certains spécialistes évoquent la possibilité que des civils puissent évacuer la zone si les conditions étaient réunies, soulignant que la majorité de la population demeure dans le nord de Gaza, faute de moyens pour partir. La situation humanitaire reste critique, avec des pertes importantes et des défis logistiques majeurs pour la population civile et les acteurs humanitaires présents dans la région.