Contexte et chiffres clés
Une étude met en évidence une discrimination marquée à l’égard des travailleurs âgés sur le marché de l’emploi. Malgré une pénurie de profils qualifiés, 77% des personnes interrogées signalent des formes de discrimination liées à l’âge.
Par ailleurs, 54% estiment que le comportement individuel pèse aussi dans l’évolution professionnelle, tandis que 46% considèrent que même les seniors les plus motivés et proactifs peinent à obtenir de meilleures perspectives de carrière.
Perceptions et réalité sur l’embauche
Anne Donou, directrice Suisse romande du cabinet von Rundstedt, relève une contradiction entre les intentions affichées et la pratique sur le terrain.
« On voit leur valeur ajoutée, on reconnaît leur valeur ajoutée. On connaît aussi les critères et les compétences qu’ils apportent. Mais quand il s’agit d’appuyer sur le bouton ou de signer le contrat, on n’y va pas », a-t-elle déclaré dans La Matinale de la RTS.
Des biais et des freins psychologiques
Selon elle, la réticence s’explique principalement par des obstacles psychologiques et des stéréotypes persisting.
« Il y a beaucoup de biais véhiculés, conscients ou inconscients. On a stigmatisé cette génération comme non agile, pas flexible, pas digitale. Et effectivement, dans les périodes de profondes transformations numériques que l’on vit actuellement, on va préférer un jeune en se disant que ça ira plus vite ».
