Contexte et objectif du dispositif
Pour répondre au vieillissement démographique et au financement du système de retraite par répartition, Berlin propose d’encourager l’épargne privée dès l’enfance, avec des versements destinés aux enfants à partir de six ans. Le principe est que l’État versera 10 euros mensuels qui seront placés dans un plan d’investissement en Bourse.
Conditions et montants
Les fonds seraient bloqués jusqu’à l’âge de la retraite, afin de favoriser la constitution d’un capital d’environ 100 000 euros sur cinquante ans, selon les hypothèses de rendement.
Des projections évoquent un capital final de 107 000 euros si les rendements se confirment, selon Sparkasse, banque d’épargne. Un conseiller en placements rappelle qu’un démarrage tôt peut, avec l’effet des intérêts, faciliter l’accumulation d’un capital important et éviter des difficultés futures.
Rôle et réactions
Lors du 19h30 de la RTS, un couple franco-allemand, parent de deux petites filles, a exprimé une certaine approbation de l’idée, estimant que des placements organisés par l’État peuvent inciter à l’épargne.
Ils ajoutent toutefois que le déficit des caisses de retraites se creuse et que, à long terme, les pensions pourraient être insuffisantes pour vivre décemment.
Approche du dispositif et considérations économiques
Face au vieillissement, ce mécanisme est présenté comme un complément au système public de retraite. Pour l’économiste Peter Haan, c’est une option intéressante mais à condition d’un cadre sûr: il faut privilégier un produit standard bon marché et, surtout, éviter que les banques n’imposent des rendements trop élevés afin que l’argent serve réellement les retraites.
Coût et perspectives
Le projet est estimé coûter environ un milliard d’euros par an à l’État allemand.
Rédaction Anne Maillet/juma