Contexte sanitaire et exposition au méthylmercure
Le méthylmercure, consommé en excès, peut être nocif pour la santé et augmenter les risques de troubles du système nerveux ainsi que de cancers, en particulier chez les populations vulnérables comme les femmes enceintes et leurs fœtus. L’alimentation demeure la principale voie d’exposition à cette substance, et les niveaux de contamination sont généralement plus élevés chez les espèces situées en haut de la chaîne alimentaire, notamment le thon, l’espadon et le requin.
Éléments d’analyse et résultats à Genève
D’après le chimiste cantonal genevois interrogé par On en parle, les prélèvements annuels varient entre 20 et 30 poissons pour analyse; un à deux dépassent le taux légal. Les analyses ciblaient principalement le thon et l’espadon, le requin n’ayant pas été analysé, car cette espèce n’est commercialisée que de manière assez confidentielle dans le canton. Selon lui, la question de la commercialisation de la chair de requin relèverait davantage de la protection de l’espèce que d’un problème sanitaire.
Un commerce peu connu, mais potentiellement toxique
Pourquoi avoir choisi le requin pour ces analyses alors qu’il est moins présent sur les étals? Laurianne Trimoulla, responsable communication et projets de la Fondation Gallifrey, explique dans On en parle du 15 octobre 2025 qu’il s’agissait de mettre sous les projecteurs un commerce peu médiatisé, alors que sa viande est décrite comme extrêmement toxique.
Elle précise qu’aucune grande enseigne ne distribue de viande de requin; ce commerce passe plutôt par des grossistes, des importateurs et des épiceries locales de quartier. Elle confie avoir constaté, lors d’une enquête, la présence de requin à peau bleue dans une soupe de poisson vendue par un grossiste bien connu.
Pour plus de détails, notre article rappelle que la viande de requin peut être commercialisée sous divers noms et que sa teneur en méthylmercure peut être préoccupante selon les lots.
