Genève: Ouverture solennelle de la 16e Conférence de l’ONU sur le commerce, présidée par Guy Parmelin

Economie

Ouverture et contexte international

En ouverture de cette conférence, organisée tous les quatre ans, le conseiller fédéral Guy Parmelin a appelé à un “dialogue multilatéral” et à une “recherche de consensus” dans un commerce mondial où les défis restent immenses.

Il a rappelé que plus de 700 millions de personnes vivent dans la pauvreté extrême, avec moins de 2,15 dollars par jour. Selon lui, les conflits perturbent le commerce international et freinent la croissance économique; les prix de l’énergie et des matières premières ont augmenté, les fonds publics se raréfient et les dettes explosent. Le conseiller fédéral a ainsi plaidé pour garantir un système commercial fondé sur un cadre réglementaire.

Une économie mondiale à deux vitesses

Cette conférence, considérée comme l’assemblée générale de la CNUCED — l’agence des Nations unies créée en 1964 pour intégrer les pays du Sud dans l’économie mondiale — doit, selon les organisateurs, aboutir jeudi à une feuille de route couvrant les quatre prochaines années, notamment sur le financement du développement et la dette des économies à PIB plus faible.

Elle vise à recentrer le débat sur l’apport des pays du Sud au commerce mondial. L’institution rappelle que ces pays ont soutenu la croissance au deuxième trimestre 2025 et que leur prochain défi sera de rattraper leur retard dans l’intégration de l’intelligence artificielle, qui pourrait peser jusqu’à 4 800 milliards de dollars par an à l’échelle mondiale.

Le contexte est aussi marqué par des tensions liées aux échanges internationaux et par les enjeux suscités par la numérisation croissante de l’économie.

Négociations et implications internationales

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se rendra à Genève, signe fort pour la CNUCED et pour sa responsable, Rebecca Grynspan, candidate à la succession du secrétaire général. Elle gère les conséquences de la guerre commerciale déclenchée par les États‑Unis et adopte une approche apaisante.

« Nous saluons le fait qu’il existe actuellement des négociations commerciales, tout particulièrement entre les États‑Unis et la Chine, les deux plus grandes économies mondiales. Tout ce qu’elles décideront aura un impact sur le reste du monde », déclare-t-elle. « De notre point de vue, nous ne sommes pas aujourd’hui dans une situation de guerre commerciale, parce que justement, il y a ces négociations. »