Fribourg déploie les prestations complémentaires destinées aux familles
Ces prestations s’adressent aux familles à revenus modestes avec un ou plusieurs enfants. Le conseiller d’État Philippe Demierre, chargé de la Santé et des Affaires sociales, a présenté cet outil mercredi à Fribourg en collaboration avec l’Établissement cantonal des assurances sociales (ECAS).
Une campagne de sensibilisation est lancée sur les réseaux sociaux et complétée par des informations destinées aux médecins, dans les structures de soins, les pharmacies, les services sociaux et les bureaux régionaux de placement (ORP). Les intervenants ont insisté sur l’objectif d’atteindre le plus grand nombre possible.
Contexte et objectifs
Après une longue attente, les prestations complémentaires pour les familles viennent concrétiser l’article 60, alinéa 2, de la Constitution cantonale fribourgeoise de 2004. Elles visent avant tout à améliorer la situation des familles les plus touchées par la pauvreté et à prévenir les phénomènes de marginalisation en garantissant des conditions de vie décentes pour les enfants.
21 guichets « familles » ont été mis en place par les communes afin de répondre au besoin de soutien dans l’intégration sociale et professionnelle des familles concernées.
L’accompagnement proposé permet d’informer, de conseiller et d’orienter vers les aides et soutiens disponibles pour les différents membres de la famille, et des mesures peuvent être envisagées pour améliorer les perspectives d’emploi et de revenus.
Bénéficiaires et cadre légal
Les prestations prévues dans le cadre des PC familles visent à éviter le recours à l’aide sociale, ou à faciliter une sortie de ce dispositif. Pour mémoire, la loi sur les prestations complémentaires pour les familles (LPCFam) a été approuvée par le peuple fribourgeois le 22 septembre 2024.
Le texte devrait bénéficier à environ 1500 familles. Lors du vote au Grand Conseil, la LPCFam a été adoptée le 8 février de la même année par 90 voix pour, 10 contre et 2 abstentions, et le oui a même dépassé les 80 % dans la Ville de Fribourg.
La LPCFam répond à un besoin réel lié à l’évolution des risques sociaux, tels que le chômage de longue durée, le phénomène des « working poors » et la hausse des divorces.
Source: ats/furr