Fossé numérique entre générations en Suisse : l’IA creuse les écarts selon une étude zurichoise

Football

Fossé numérique entre les générations et IA en Suisse : éclairages d’une étude zurichoise

En 2025, un tiers des Suisses se disent intégrés à l’univers numérique, contre la moitié il y a dix ans, selon une étude publiée par l’Université de Zurich. Cette recherche examine les implications sociales, politiques et économiques du développement d’internet sur le long terme.

Les résultats de 2025 s’appuient sur une enquête en ligne représentative menée par l’institut gfs.bern auprès de 1078 internautes âgés de 14 ans et plus.

Inclusion numérique selon les générations

Le sentiment d’inclusion est particulièrement faible chez les personnes de 70 ans et plus. En revanche, la tranche 20-29 ans se sent nettement plus intégrée à l’univers numérique, et l’intelligence artificielle est identifiée comme un facteur contribuant à ce fossé générationnel.

Adoption de l’IA générative dans le quotidien

Seules 20% des personnes de 70 ans et plus déclarent être à l’aise avec l’utilisation de l’IA générative, contre 50% pour les 14-19 ans.

Depuis 2022 et le lancement de ChatGPT, l’usage de l’IA générative a fortement progressé: 37% en 2023, 54% en 2024 et 73% en 2025. Désormais, près de la moitié des Suisses utilisent l’IA générative au moins une fois par mois, et ce chiffre atteint 84% chez les 14-19 ans.

Perceptions et craintes liées à l’IA

Six Suisses sur dix redoutent une surveillance accrue, et environ une sur trois s’inquiète que l’IA générative échappe à tout contrôle et entraîne un chômage de masse, selon l’Université de Zurich.

Quant au futur, près de la moitié des internautes estiment que l’IA générative pourrait évoluer vers une intelligence artificielle générale et que cet outil aurait plutôt des effets négatifs sur l’humanité.

L’arrivée de technologies cyborg visant à augmenter les capacités humaines suscite également du scepticisme: près d’une personne sur cinq croit en leur potentiel, les autres évoquant des risques de cybercriminalité, de violation de la vie privée et d’aggravation des inégalités.

Des experts avertissent sur d’éventuels effets dévastateurs et plaident pour un cadre régulateur adapté.

Au-delà des chiffres, des questions sur la fiabilité et la transparence de l’IA alimentent des débats: certains chercheurs évoquent des risques de tromperie ou de manipulation, ce qui inquiète la communauté scientifique.