Coupe du monde 2026 et levier politique
Donald Trump est décrit comme utilisant la Coupe du monde 2026 comme un levier dans sa stratégie politique. Il aurait annoncé refuser l’entrée sur le territoire américain à la délégation iranienne lors du tirage au sort prévu début décembre, alors que ses partisans seraient interdits d’entrée pour l’année prochaine.
À ce sujet, le tirage au sort est programmé pour le 5 décembre à Washington.
Des menaces et des décisions sur le terrain
Le républicain aurait aussi envisagé d’interdire la présence de supporters brésiliens pour peser sur le gouvernement Lula et évoqué la possibilité de déplacer certains matchs vers d’autres villes pour des raisons de sécurité, selon ses affirmations.
« Ces villes sont dirigées par des responsables de gauche radicale qui n’ont pas une idée précise de ce qu’ils font, mais elles seront sûres pour la Coupe du monde. Si j’estime qu’une ville n’est pas assez sûre, je déplacerai la compétition ailleurs », a déclaré le milliardaire américain.
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Menaces perçues comme réelles
Ces prises de position vont au-delà de la seule opération de communication. Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump est décrit comme prêt à passer à l’acte, à contourner certaines institutions et à tester leurs limites. Seattle, l’une des villes hôtes, accueille plus de 750 000 visiteurs et génère près d’un milliard de retombées économiques. Déplacer la Coupe du monde serait donc un coup dur pour l’organisation locale.
En interdissant l’entrée sur le sol américain de la délégation iranienne, Trump place les relations internationales au cœur du sujet. Au-delà du symbole, il est présenté comme voulant faire de la Coupe du monde un instrument de pouvoir tant sur le plan intérieur qu’international.
Rencontres et contexte FIFA
Gianni Infantino a rencontré Donald Trump à la Maison Blanche. Le président de la FIFA a également été vu à proximité du pouvoir et a ouvert un bureau de l’organisation à New York, installé dans la Trump Tower.
Victor Montagliani, l’un des huit vice‑présidents de la FIFA, n’hésite pas à taquiner l’homme fort de Washington, tout en estimant que l’instance internationale ne peut pas irriter ouvertement les envies du président américain. La FIFA pourrait chercher à préserver l’essentiel de la compétition tout en gérant les enjeux jusqu’à la fin de l’épreuve.
Patrick Délétroz avec MP/asch.
Bureau de la FIFA à New York et réactions
En parallèle, la FIFA a mené son dispositif réactif, sans réponse uniforme. Le siège américain de l’organisation est évoqué comme une démarche pragmatique visant à assurer le déroulement le plus stable possible de la compétition, tout en tenant compte des perspectives à venir.
Des informations associées évoquent également l’annonce par la Maison Blanche de l’envoi de 300 gardes nationaux dans la ville de Chicago.