À ce stade, la Confédération et l’administration américaine s’appuient sur une « déclaration d’intention non contraignante » afin de cadrer les discussions menant à un accord formel. Cet accord serait recherché pour être conclu dans les premiers mois de 2026.
Cadre des négociations et enjeux préliminaires
Le texte publié par la Maison Blanche sert de base à des pourparlers, mais de nombreuses décisions restent à préciser. La NZZ am Sonntag souligne notamment que les deux États devront traiter les distorsions économiques potentielles liées aux subventions ou aux mesures prises par des entreprises publiques; « ce que cela signifie concrètement reste flou », résume l’hebdomadaire.
Des références complémentaires évoquent aussi la couverture médiatique autour d’un éventuel accord sur les droits de douane avec Berne, que certains passages évoquent comme favorable à Berne.
Investissements suisses annoncés
La SonntagsZeitung se penche sur la promesse d’investissements de l’ordre de 200 milliards de dollars formulée par des entreprises helvétiques sur le sol américain. Le journal décrit ce chiffre comme « gros » et se demande si la Suisse n’a pas bluffé.
Cependant, Rahul Sahgal, directeur de la Chambre de commerce américano-suisse, affirme que ce montant, aussi élevé soit-il, n’est pas nécessairement extravagant et repose sur un sondage mené auprès des entreprises membres.
Sanctions et contrôle des exportations
Le document évoque aussi le renforcement de la coopération existante en matière de contrôle des exportations et de sanctions américaines. Questionné sur ce point, Guy Parmelin a précisé que cela ne signifie pas que la Suisse reprendra automatiquement ces sanctions. Une éventuelle demande de Washington pourrait être examinée, mais la Confédération conserverait son autonomie et ne serait liée par aucune obligation.
De l’intention à l’accord formel
Le texte publié par la Maison Blanche comprend 29 points, et le mot « intention » y figure de manière répétée, remarque Simon Evenett, professeur de géopolitique et de stratégie à l’IMD Lausanne. Les négociations devront traduire ces intentions en engagements concrets et suffisamment détaillés pour devenir un accord juridique. Le parcours est décrit comme semé d’embûches.
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