Bodycam dans les trains: sécurité renforcée pour les voyageurs et la police ferroviaire

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Déploiement et cadre d’utilisation de la bodycam

Depuis un peu plus d’un an, les agents de la police ferroviaire portent une bodycam, une caméra corporelle fixée sur la poitrine. Le boîtier noir, comparable à la taille d’un téléphone, est installé sous l’inscription qui identifie le service.

L’appareil n’est utilisable que dans les zones relevant de la compétence des CFF. Il reste activé en permanence mais n’enregistre pas systématiquement. Avant de démarrer l’enregistrement, l’agent doit prévenir la personne concernée ; un signal sonore retentit et une lumière rouge s’allume. Le passager peut aussi solliciter une prise de vue pour sa protection personnelle.

Gestion des enregistrements et accès

Les images enregistrées sont stockées sur un serveur propriété des CFF et conservées pendant cent jours. Passé ce délai, si l’enregistrement n’est pas nécessaire pour une enquête, il est supprimé. En cas de besoin, les vidéos peuvent être consultées avec l’autorisation du Ministère public et seront ajoutées au dossier d’enquête.

Rôle de la bodycam lors des interventions

Selon Massimo Frosio, la bodycam apporte une vision plus objective de la situation, avec audio et vidéo, ce qui complète ou remplace parfois les enregistrements de vidéosurveillance en gare qui peuvent manquer de son ou être de qualité inférieure. L’outil permet généralement de désamorcer les tensions, mais ce n’est pas systématique; un exemple est évoqué où la présence a été mal accueillie par une personne qui ne souhaitait pas être filmée.

En matière d’armement, les policiers des transports portent une arme mais son utilisation reste rare. Si l’arme est dégainée, un capteur fixé sur l’étui active toutes les bodycams situées dans un rayon de neuf mètres.