Paul McCartney s’implique dans un morceau silencieux pour dénoncer l’IA et protéger les artistes
Le musicien britannique Paul McCartney va dévoiler en décembre un morceau très particulier, dans le cadre de la réédition vinyle d’un album lui aussi muet. Cet extrait porte le titre ‘(Bonus Track)’ et se présente comme l’enregistrement d’un studio vide, avec une suite de bruits de bande magnétique et de cliquetis, pour une durée de 2 minutes et 45 secondes.
Cette réédition concerne l’album Is This What We Want, sorti en février 2025, qui sera accompagnée de ce nouveau titre. Le projet est porté par un collectif associant des artistes tels que Hans Zimmer et Kate Bush et vise à dénoncer un dispositif sur l’ IA qui, selon ses partisans, assouplirait le droit d’auteur.
Des artistes et un message commun
Plus d’un millier d’artistes ont collaboré à l’album muet Is This What We Want, parmi lesquels Annie Lennox, Damon Albarn, Jamiroquai et Max Richter. Le collectif appelle le gouvernement britannique à ne pas légaliser le pillage musical au profit des entreprises d’IA.
Détails artistiques et tirage
Les organisateurs expliquent que les enregistrements présents sur l’album illustrent l’impact potentiel sur les moyens de subsistance des musiciens si des cadres juridiques plus souples venaient à être adoptés. La tirage en vinyle est limité à environ mille copies.
Un soutien historique à la protection des artistes
Âgé de 83 ans, McCartney avait déjà signé une lettre ouverte réunissant 400 artistes — dont Elton John, Coldplay et Dua Lipa — pour solliciter une protection renforcée de l’industrie musicale britannique.
Contexte politique et réactions de l’industrie
L’exécutif travailliste défend un projet de loi, potentiellement présenté en 2026, visant à instaurer une exception au droit d’auteur afin de faciliter l’entraînement de modèles d’IA sur des contenus créatifs, sans exiger l’autorisation ni le paiement des artistes. Cette perspective suscite l’inquiétude du secteur musical.
Perceptions des artistes sur l’IA
Une étude menée par l’association UK Music, publiée récemment, indique que deux tiers des répondants estiment que l’IA menace leur carrière. Plus de 90 % souhaitent protéger leur image et leur voix et réclament une rémunération lorsque leurs créations sont utilisées par des IA.
Éléments répétés et appels persistants
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large, où des artistes historiques continuent d’appeler à des protections accrues pour l’industrie musicale britannique face aux avancées de l’IA et à l’évolution des droits d’auteur.
