Aide humanitaire à Gaza : les ONG prêtes à intensifier l assistance
Plusieurs organisations humanitaires, notamment le Programme alimentaire mondial, Médecins sans frontières et le Norwegian Refugee Council, indiquent être prêtes à étendre massivement leurs opérations dans la bande de Gaza.
Le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies a déclaré avoir obtenu le feu vert du gouvernement israélien pour 170 000 tonnes d aide et disposer d un plan de réponse pour les 60 premiers jours de la trêve.
Plusieurs sources humanitaires évoquent un optimisme prudent quant à la mise en œuvre du plan évoqué, tout en restant préoccupées par les modalités pratiques qui n ont pas encore été communiquées officiellement par Israël.
Urgence des besoins et état des infrastructures
Les responsables soulignent l urgence des besoins élémentaires à Gaza, notamment en matériel médical, médicaments, denrées alimentaires, eau, carburant et abris pour près de deux millions de personnes qui devront affronter l hiver sans toit.
Après deux années de conflit, les infrastructures, et en particulier le réseau de distribution d eau, ont été fortement endommagés dans la bande de Gaza. L ONU a indiqué que l arrivée de l aide a été insuffisante pendant des mois, malgré un assouplissement récent du blocus imposé en mars par Israël.
À l annonce du cessez-le-feu jeudi, des Gazaouis ont exprimé leur satisfaction face à l arrivée prochaine de denrées, attendue dans le cadre de l accord. Certains déplacés ont évoqué le retour de viande et de poulet, et l ouverture potentielle des points de passage.
Gestion de l accès et défis logistiques
Des responsables d ONG expliquent qu ils font pression sur des ambassades et des donateurs afin d obtenir, de leur côté, des assurances auprès des autorités israéliennes sur la capacité des camions à faire des allers-retours jusqu aux plateformes sans contraintes.
Selon Antoine Renard, directeur du PAM dans les Territoires palestiniens, l accès demeure le principal enjeu opérationnel sur le terrain.
Le plan évoqué par l administration américaine serait censé revenir à un système similaire à celui en place lors du précédent cessez-le-feu, mais les conditions sur le terrain ont évolué en raison des importants déplacements de population.
Deux travailleurs humanitaires expriment également leurs inquiétudes face à d éventuelles restrictions imposées par Israël sur les distributions, qui sont aujourd hui principalement assurées par la Fondation humanitaire de Gaza.