Identité électronique en Suisse acceptée avec un écart de 21 266 voix : analyse des résultats cantonaux

Suisse

Résultat final et écart observé

Les enquêtes d’opinion tablaient sur une victoire du oui avec une marge confortable, mais les chiffres définitifs expriment une réalité plus nuancée.

Au final, une majorité de cantons a rejeté le projet d’identité électronique, seuls huit l’ayant accueilli. Le poids des grandes agglomérations — Genève, Lausanne, Berne, Zurich et Bâle — a pesé dans la balance, et l’écart s’établit à 21 266 voix.

Répartition cantonale et régionale du vote

Sphère romande

En Suisse romande, les résultats se répartissent de manière contrastée: le Jura a dit non à 56 %, le Valais à 55 % et Neuchâtel à 52 %.

Sphère alémanique

En Suisse alémanique, Uri et Schwyz présentent le taux de non le plus élevé, au-delà de 59 %. Glaris (58 %), Obwald (57 %) et Thurgovie (56 %) se situent également nettement en refus.

Affichages d’enthousiasme dans certains cantons

À l’inverse, Vaud et Bâle-Ville montrent les taux les plus forts de soutien, chacun autour de 57 %. Genève suit avec 55 %, Fribourg affichant 50,1 % et le Tessin 51 %; Zoug et Lucerne contribuent aussi à l’adoption avec environ 52 %.

Contexte et cadre institutionnel

En 2021, le peuple avait rejeté par près de 65 % l’idée d’une e‑ID. Le texte prévoyait, à l’époque, une externalisation de l’exploitation des données et de la technologie vers des entreprises privées, ce qui a pesé dans le scrutin.

Réactions juridiques et débats publics

Plusieurs recours en justice ont été déposés par des opposants, dont des critiques sur un don de 30 000 francs de Swisscom au comité pro-e‑ID, dénoncé comme illégal. Côté politique, tous les partis représentés au Parlement fédéral, sauf l’UDC, soutenaient le projet.

Regards et échanges

Des discussions publiques et des éléments d’analyse ont été publiés, notamment une analyse de Philéas Authier sur Forum, indiquant que l’adoption de l’e‑ID s’est effectuée avec une marge plus restreinte que prévu. Des volets de Forum ont rassemblé plusieurs parlementaires et alimenté le débat, avec des liens vers d’autres contenus connexes.